Hidden Artikulation

Création 2022

Pièce pour guitare électrique, saxophones, contrebasse, percussions, Oscillateurs, électronique, écrans opacifiants, éditeur de partitions graphique et vidéo interactive.

Au départ, il y a une composition électronique réalisée par György Ligeti en 1958 dans les studios de la WDR de Cologne. Douze ans plus tard, il y a sa transcription sous forme de partition graphique réalisée par le musicologue Rainer Wehinger. Un demi-siècle après cela, Louis-Michel Marion me propose de créer, pour l’Archipel Nocturne, une pièce nouvelle s’inspirant de cette partition graphique.

Après avoir réalisé un éditeur de partitions graphique pour lire et composer (le langage) les signes spécifiques à cette partition, j’ajoute un dispositif d’écran à opacification commandée  (développé spécifiquement pour ce projet) qui viendra planter le décor, opérer la transparence. Les oscillateurs et leurs sons purs s’invitent en cours de route autant pour des raisons musicales que scénographiques car ils sont les instruments de laboratoire qui ont servi à la composition de Artikulation. Prenant appui sur le matériau transcrit et faisant presque totalement abstraction de l’œuvre originelle, je développe, en complicité avec Mathieu Chamagne, une pièce sonore et visuelle qui placera les musiciens dans une position mixte, alternant le jeu sur oscillateurs et sur leurs instruments. Ensemble, nous déployons un objet multimédia qui se joue de la révélation/dissimulation des sons, des signes et des gestes.

Direction artistique, composition : Hervé Birolini

http://hervebirolini.com/portfolios-items/hidden-artikulation/

Dispositif interactif et vidéo live : Mathieu Chamagne

Direction de l’Archipel Nocturne, contrebasse et oscillateur : Louis-Michel Marion

Guitare électrique, oscillateur : Christelle Séry

Saxophones, oscillateur : Violaine Gestalder

Percussions, oscillateur : Michel Deltruc

Design Graphique des partitions : Arnaud Hussenot (librement inspiré de Rainer Wehinger)

Production : Archipels (Nocturnes)

Coproduction : CCAM – Scène Nationale (Vandoeuvre-lès-Nancy), Cie Distorsions

Résidences : Théâtre de Mon Désert / Ville de Nancy, CCAM de Vandœuvre-lès-Nancy

Soutien : DRAC Grand Est, Ville de Nancy

Merci au LFO (Laboratoire formes · ondes) et à Nicolas Bernier pour ses recherches menées sur l’onde sinusoïdale qui ont inspiré une partie de ce projet. Merci à Floxel Barbelin et Frédéric Septon pour leur coup de main respectif.

Frames

pièce électroacoustique pour 3 interprètes et dispositif interactif de captation gestuelle. – commande de l’ensemble XXI.n

Création :15 mai 2016 – Festival Musique Action 2016 – CCAM – Scène nationale de Vandœuvre

Cette collaboration avec l’ensemble XXI.n me permet de prolonger le travail que je poursuis depuis plusieurs années, questionnant le sens et du rôle du geste musical dans l’interprétation live de la musique électronique, en particulier depuis 2014 avec le dispositif Apertures. Cette nouvelle création prend la forme d’une composition pour 3 interprètes, mettant en oeuvre un dispositif de captation gestuelle innovant, et explorant de nouvelles formes d’écriture interactive.

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Apertures

Installation sonore et visuelle interactive

Une sculpture sonore à explorer
Apertures est une sculpture sonore interactive invisible et impalpable… à découvrir et explorer par le geste et l’écoute.
Trois cadres suspendus, comme trois fenêtres ouvertes, offrent autant de points de vue différents sur un même paysage sonore à visiter.
Dans cet espace de jeu musical collectif, le public est invité à constituer un trio interprétant une composition ouverte et interactive.
Apertures est un dispositif musical sensible et réactif, questionnant la frontière entre lutherie numérique et installation interactive.
Les gestes, jusqu’aux plus infimes, sont captés et interprétés pour moduler et pétrir la matière sonore, révélant fragment par fragment une pièce électroacoustique à trois voix. Le visiteur est l’interprète, le geste est l’instrument, les sens du toucher et de la vue laissent place à l’écoute et à l’imagination…

Le dispositif
Un espace de jeu et d’interaction est matérialisé par trois cadres suspendus disposés en triangle. Trois fenêtres se faisant face, ouvrant sur un même paysage invisible, trois tableaux intangibles à explorer…
Chaque cadre est une porte d’entrée, une ouverture (« aperture ») invitant à visiter cet univers immatériel. Les cadres définissent les limites d’un volume dans lequel les mains sont captées, les gestes sont analysés et interprétés, pour modeler et pétrir la matière sonore. Une déambulation dans une pièce électroacoustique dont le visiteur est à la fois auditeur, spectateur et interprète.

Du geste à l’écoute
Apertures propose une expérience de jeu (musical) dans laquelle l’instrument aurait disparu… Pas d’interface, pas d’instrument visible, le geste instrumental est déconnecté de tout support ou contact matériel et physique. C’est aux visiteurs de découvrir et inventer les gestes qui créent la musique.
…et si les sens du toucher et de la vue étaient remplacés par… l’ouïe ?
Essayons de relier directement le geste à l’oreille en plongeant les mains dans un univers invisible dans lequel le geste est l’instrument.
L’action du visiteur n’est pas simplement de déclencher des sons, mais bien de jouer d’un instrument pour créer sa propre musique.
Ce dispositif, en apparence très simple, ne nécessite pas de mode d’emploi. La « courbe d’apprentissage » est très rapide : chaque geste créé du son. Mais les possibilités et variations sont immenses. D’abord curieux, exploratoire, le geste devient naturellement instrumental. Chaque mouvement, même infime, capté jusqu’au bout des doigts, module et pétrit le son. Les modes d’interaction et les matériaux sonores sont extrêmement variés et contrastés, invitant chacun à façonner ses propres modes de jeu.
Il ne s’agit pas tant d’apprendre à jouer d’un instrument, mais plutôt d’inventer ses propres gestes musicaux en se laissant guider par l’écoute et le jeu collectif.

Invitation au jeu en trio / un instrument « social »
Apertures est un dispositif conçu pour être exploré et joué à plusieurs, en complémentarité les uns des autres. Une structure à trois faces, trois fenêtres suspendues, trois instruments pour trois interprètes jouant chacun une voix d’une même composition, ou simplement improvisant ensemble.
Les trois membres d’un trio se complètent, sont essentiels, et… uniques ; chacun apporte ses propres timbres et matériaux sonores, sa personnalité et son énergie à l’élaboration d’une musique vivante commune. Les visiteurs / participants sont ainsi conviés à partager ensemble un temps d’écoute et de création musicale collectif.
A travers ce dispositif, une forme de communication non verbale s’établit naturellement : on s’écoute, on s’observe, chaque geste apporte de nouveaux sons, propose de nouvelles idées qui viennent alimenter cette conversation polyphonique, participant naturellement à la construction d’une forme de composition instantanée collective.
L’interaction ne se fait pas uniquement avec le dispositif, mais aussi entre les participants eux mêmes.

Une sculture polymorphes
Apertures n’est pas un dispositif statique ; cette sculpture sonore donnée à explorer n’est ni unique ni figée : toute une palette de scènes distinctes est proposée, offrant la possibilité de découvrir et de jouer d’autant de situations musicales différentes.
Chaque scène est un nouvel univers sonore à explorer : matières concrètes à manipuler, extraits de pièces électroacoustiques, fragments musicaux empruntés à des trios de musiciens, paysages ou lieux imaginaires à visiter, …

Musiciens invités
Pour cette nouvelle version d’Apertures présentée à Musique Action 2015, j’ai invité 3 musiciens (Michel Doneda – saxophone soprano, Isabelle Duthoit – voix et clarinette, et Lê Quan Ninh – percussions) à venir nourrir le dispositif de leurs sons et de leurs sensibilités. Il ne s’agit pas simplement de leur emprunter leurs matériaux sonores, mais bien d’un travail collaboratif : nous avons ensemble analysé leurs modes de jeux, disséqué leurs instruments, parlé de leurs approches de l’improvisation, et conçu conjointement la manière de retranscrire leur musique dans le dispositif pour la donner à jouer au public.
Un grand merci à tous les trois pour cette très enrichissante participation !

Conception, composition et programmation : Mathieu Chamagne
Construction des cadres / haut-parleurs : Sébastien Servais

Production déléguée : Césaré – Centre national de création musicale de Reims / Coproduction CCAM – Scène Nationale de Vandœuvre, GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi / Participation : École Supérieure d’Art et de Design de Reims.

Apertures @Césaré 2014 (maquette)

INSTALLATION SONORE ET VISUELLE INTERACTIVE

UNE SCULPTURE SONORE À EXPLORER

Apertures est une sculpture sonore interactive invisible et impalpable… à découvrir et explorer par le geste et l’écoute.
Trois cadres suspendus, comme trois fenêtres ouvertes, offrent autant de points de vue différents sur un même paysage sonore à visiter.
Dans cet espace de jeu musical collectif, le public est invité à constituer un trio interprétant une composition ouverte et interactive.
Apertures est un dispositif musical sensible et réactif, questionnant la frontière entre lutherie numérique et installation interactive.
Les gestes, jusqu’aux plus infimes, sont captés et interprétés pour moduler et pétrir la matière sonore, révélant fragment par fragment une pièce électroacoustique à trois voix. Le visiteur est l’interprète, le geste est l’instrument, les sens du toucher et de la vue laissent place à l’écoute et à l’imagination…

Maquette réalisée en février 2014 présentée publiquement dans le cadre du « Salon de curiosités » à Césaré, Centre national de création musicale à Reims, en février 2014.
(avec la participation des élèves de l’ESAD de Reims : construction des cadres)

> Le dispositif
Un espace de jeu et d’interaction est matérialisé par trois cadres suspendus disposés en triangle. Trois fenêtres se faisant face, ouvrant sur un même paysage invisible, trois tableaux intangibles à explorer…
Chaque cadre est une porte d’entrée, une ouverture («Aperture») invitant à visiter cet univers immatériel. Les cadres définissent les limites d’un volume dans lequel les mains et les doigts sont captés, les gestes sont analysés et interprétés, pour entrer en interaction avec un paysage d’objets sonores virtuels.
Seuls les cadres et les mains des instrumentistes sont rendus visibles par des jeux de lumières réagissant aux gestes captés et aux sons produits.
Une déambulation dans une pièce électroacoustique dont le visiteur est à la fois auditeur, spectateur et interprète.

> Du geste à l’écoute
Apertures propose une expérience de jeu musical dans laquelle l’instrument aurait disparu… Pas d’interface, pas d’instrument visible, le geste instrumental est déconnecté de tout support ou contact matériel et physique. C’est aux visiteurs de découvrir et inventer les gestes qui créent la musique. …et si les sens du toucher et de la vue étaient remplacés par… l’ouïe ? Essayons de relier directement le geste à l’oreille en plongeant les mains dans un univers invisible dans lequel le geste est l’instrument. L’action du visiteur n’est pas simplement de déclencher des sons, mais bien de jouer d’un instrument pour créer sa propre musique. Ce dispositif, en apparence très simple, ne nécessite pas de mode d’emploi. La « courbe d’apprentissage » est très rapide : chaque geste créé du son. Mais les possibilités et variations sont immenses. D’abord curieux, exploratoire, le geste devient naturellement instrumental. Chaque mouvement, même infime, capté jusqu’au bout des doigts, module et pétrit le son. Les modes d’interaction et les matériaux sonores sont extrêmement variés et contrastés, invitant chacun à façonner ses propres modes de jeu. Il ne s’agit pas tant d’apprendre à jouer d’un instrument, mais plutôt d’inventer ses propres gestes musicaux en se laissant guider par l’écoute et le jeu collectif.

 

Le poème de la rupture

Spectacle interactif

Le Poème de la fin est un long poème de rupture écrit par Marina Tsvétaïeva entre le 1er février et le 08 juin 1924. Le héros en est Konstantin Rodzevitch, jeune officier russe qui était aussi l’ami de son mari, dont elle s’éprend d’un amour fou à l’automne 1923, mais qui la décevra en quelques semaines. Leur rupture intervient fin décembre 1923. Sur le plateau, face à face, un corps vocal et un corps dansant en dialogue avec la figure masculine incarnée par le dispositif sonore. Les mots de Tsvétaïeva vacillent entre français et russe. Le public entoure cet espace quadriphonique où le jeu est en permanence sur le fil… Une instabilité qui provoque une tension basée sur l’écoute, à l’image de cette ultime promenade de l’homme et de la femme dans la nuit urbaine.

texte Marina Tsvétaïeva (Le Poème de la fin) / danse Aurore Gruel / voix Marie-Noëlle Brun / création et spatialisation sonores Mathieu Chamagne / lumière Olivier Irthum

production Cie Vents d’Est
coproduction CCAM-scène nationale de Vandœuvre, Cie Ormone
avec le soutien du Conseil Régional de Lorraine, Conseil Général de Meurthe et Moselle

création au CCAM-scène nationale de Vandœuvre en novembre 2011

dossier de presse

Cartographies sonores – GMEM

’Cartographies sonores’’ 

 

Journées européennes du patrimoine 2011 au GMEM – centre National de Création Musicale à Marseille, 17 & 18 septembre 2011

Dispositif interactif exploratoire
Avec MATHIEU CHAMAGNE, CHARLES BASCOU, HERVÉ BIROLINI, compositeurs et AURORE GRUEL, chorégraphe et danseuse.

Les mouvements des spectateurs sont captés et rentrent en interaction avec un espace cartographique virtuel projeté au sol.
Des objets visuels et sonores sont mis en activité par notre mobilité nous faisant ainsi entrer dans un espace de jeu corporel.
Le geste devient générateur de son et de sa projection dans l’espace… comme une mise en abîme entre le lieu et le corps, un voyage du son.

Ces explorations seront ponctuées/accompagnées par les concerts performances de Charles Bascou, Hervé Birolini, Mathieu Chamagne (électronique – objets – interfaces multitactiles) et Aurore Gruel (Danse).

Ils viendront augmenter et perturber ces espaces sonores avec leurs dispositifs électroniques, rentrant en résonance et amortissement avec cette déambulation.

 

Dans une première étape de travail réalisée à Césaré – Centre national de Création musicale de reims, Hervé Birolini, mathieu Chamagne et la danseuse aurore Gruel ont expérimenté le mou- vement comme donnée commune à la musique et à la danse.

 

Pour l’auditeur/spectateur, les projections vidéo des patchs (instruments informatique temps réel) donnent un sens visuel et musical à l’interprétation, la danseuse agissant comme une tête de lecture qui parcourt l’espace en trois dimensions. Les musiciens eux, influent ou prennent le contrôle de certains paramètres donnant une autre direction à la composition globale.

 

a l’image d’un instrument de musique classique qui nécessite du geste pour produire du son, Hervé, mathieu et Charles doivent imaginer le corps d’aurore Gruel habillé de capteurs invisibles pour faire musique, chacun de ses frémissements…


RYTHME 21 #1 : résidence à Césaré

résidence à Césaré – Centre National de Création – à Reims, du 6 au 11 juin 2011.

Hervé Birolini + Mathieu Chamagne + Aurore Gruel

Dans cette première étape de travail à Césaré, nous avons expérimenté principalement le mouvement comme donnée commune à la musique et à la danse. L’impulsion première nous est venu des différent modes d’interactions que nous avons pu expérimenter dans nos pratiques respectives.  A l’image du film muet « Rythmus 21 » de Hans Richter, qui composait lui-même en conjuguant le mouvement et le temps dans une partition cinématographique, nous avons souhaité confronter nos modes d ‘écritures, formant ainsi une partition de gestes et de sons. Lors de cette semaine de travail, s’élabore un espace commun, dans lequel chaque frémissements s’impacte.

RYTHME 21 : TROIS COMPOSANTS (2+1) / DEUX MUSICIENS ET UNE DANSEUSE.

A l’image du film muet « Rythme 21 » de Hans Richter, qui composait lui-même en conjuguant le mouvement et le temps dans une partition cinématographique, nous avons souhaité confronter nos modes d’écritures, à l’intérieur d’un instrument commun, une lutherie numérique en fabrication.

Celle-ci est composée :
De dispositifs de captations de gestes et de positions :
– L’une à travers la captation frontale réduite au squelette productrice de la parition sonore en temps reel. Le corps dansant devient une tête de lecture avec plusieurs modes de composition à expérimenter et développer pour élaborer une partition musicale et dansée complètement interactives.
– L’autre à travers une captation du dessus où le corps est vu comme une forme sur un plan et peut manipuler des objets projetés sur le sol soumis à des modèles physiques.

D’un espace de projections (musical visuel chorégraphique) :

– L’espace scénique pressenti est un rectangle blanc, un de ses côtés est reservé à la présence des musiciens, les trois autres sont réserves au public (espace trifrontal).

D’un système multiphonique élaboré, autour de deux ordinateurs qui scrutent la danse de deux manières différentes.

 

 

 

Tiktaalik

Tiktaalik, premier texte théâtral d’Anne Calife, romancière vivant en Lorraine, propose à travers un univers oscillant entre rêve et réalité, une refléxion sur le réchauffement de la planète et ses conséquences.
Chris, l’exploratrice, doit retrouver le fossile du Tiktaalik, ce fameux chaînon manquant qui aurait permis la transition entre poissons et reptiles. Sur sa carte figure tous les animaux réels et imaginaires. Chris débarque au Groenland et découvre Inuite. Pour se comprendre, il leur faudra recourir à un autre moyen de communication, celui de la danse. Mais peu à peu la température se réchauffe….
Spectacle onirique, entre rêve et réalité, Tiktaalik nous fait partager d’autres formes de dialogue où Inuite danse, virevolte, tourbillonne autour de Chris créant un maillage dans lequel viennent s’inscrire les mots. Un échange texte-danse, texte-sons, texte-rêve…


texte de Anne Calife mise en scène Marie-Noëlle Brun, Cie Vents d’Est avec Cynthia Phung-Ngoc (Inuite) Sylvie Amato (Chris) création sonore, traitement du son en temps réel, spatialisation Mathieu Chamagne scénographie Thierry Devaux création lumière Olivier Irthum costumes Cathy Roulle crédit photo Patrick Wagnon