Volumes

Installation interactive immersive (mathieu chamagne – 2021)

Volumes est une expérience immersive et collective qui propose d’explorer par le geste et l’écoute un espace virtuel peuplé d’objets sonores interactifs.
Volumes est une invitation à expérimenter de nouveaux modes d’interaction, à confronter des points de vue et d’écoute indépendants, à observer et toucher des sons, à essayer d’écouter avec les yeux et voir avec les oreilles, à questionner la place du corps dans l’espace numérique.

Deux espaces distincts : un paysage sonore électroacoustique que les visiteurs révèlent par leurs déplacements et un espace partagé de virtualité réelle, terrain d’expérimentations et de jeux musicaux.

Chacun est convié à voyager à travers les dimensions visuelles, sonores et interactives de ces sculptures numériques à la rencontre de mondes imaginaires et singuliers.

entendre le geste… et voir le son

Ce nouveau dispositif, à la frontière entre installation interactive et lutherie numérique, questionne le sens et le rôle du geste musical dans la musique électronique. Il propose aux visiteurs d’explorer et de s’approprier un instrument virtuel et innovant en jouant avec de nouvelles formes d’interprétation interactive.

J’envisage cette nouvelle installation Volumes comme une suite à [Apertures] 2015, dans laquelle le geste n’est plus circonscrit à des cadres, mais toute la pièce devient un espace de captation et de diffusion.
Chaque utilisateur a son propre point de vue / point d’écoute indépendant.

Volumes est une expérience immersive multi-utilisateurs qui propose d’explorer indépendamment les aspects visuels et sonores dans un espace virtuel interactif.
Cette nouvelle installation aborde la question du corps dans l’espace numérique en expérimentant et en jouant avec différentes modélisations d’objets sonores – particules élémentaires de la musique électroacoustique.

Volumes est constitué de deux espaces virtuels distincts et complémentaires, à explorer : un paysage sonore électroacoustique que les visiteurs révèlent par leurs déplacements, et un espace partagé de virtualité réelle, terrain d’expérimentations et de jeux musicaux.

Ces espaces sont constituée d’objets sonores interactifs qui réagissent aux déplacements et aux gestes des visiteurs.

3 casques de réalité virtuelle (HTC Vive Pro sans fil) ainsi que 3 casques audio sans fil équipés de capteurs de position et d’orientation (HTC Vive Trackers) sont à la disposition du public.

Un dispositif de captation gestuelle permet aux visiteurs d’interagir avec les objets virtuels. Jusqu’à six personnes peuvent explorer le dispositif simultanément.

Les techniques de spatialisation audio 3D binaurales permettent de simuler de façon extrêmement réaliste les positions et les déplacements de sources sonores virtuelles dans un espace tridimensionnel, mais aussi de déformer et modeler cet espace acoustique de manière tout à fait inhabituelle et inouïe :
* étirer ou compresser les distances artificiellement
* modifier la façon dont l’air et les matériaux filtrent les sons
* changer les propriétés acoustiques de portions d’espaces ou de certains objets (zone de résonance, réverbération, …)
L’association de la spatialisation binaurale et de la captation très précise de la position de la tête du visiteur (head-tracking grâce au capteur monté sur le casque audio) permet une réelle immersion dans un espace sonore virtuel.

Dans ce contexte, on parvient alors très naturellement à localiser et à identifier uniquement par l’écoute chaque objet sonore virtuel.
Certains sont assemblés entre eux, forment des structures, des groupes, occupent des volumes précis de l’espace ; d’autres se déplacent, suivent des trajectoires ou réagissent aux actions des visiteurs.
Ces objets sont comme autant d’instruments préparés, à l’affut des moindres gestes pour sonner, et s’animer.
C’est au visiteur de découvrir et d’inventer les gestes qui créent la musique.

Un espace de jeu musical collectif

Volumes est conçu pour être exploré et joué à plusieurs, soit de manière individuelle et autonome, soit en complémentarité les uns avec les autres.
Les visiteurs / participants peuvent y partager un temps d’écoute et de création musicale collectif.
A travers ce dispositif, une forme de communication non verbale s’établit naturellement : on s’écoute, on s’observe, chaque geste apporte de nouveaux sons, propose de nouvelles idées qui viennent alimenter cette conversation polyphonique.
L’interaction ne se fait pas uniquement avec le dispositif, mais aussi entre les participants eux-mêmes.

Volumes © Mathieu Chamagne 2021

Conception, composition et développement : Mathieu Chamagne
Développement informatique : Julien Rabin

Production : cie Apertures Studio

Coproduction : Centre Culturel André Malraux – Scène Nationale de Vandœuvre-lès-Nancy, Césaré – Centre National de Création Musicale de Reims, Région Grand Est – dispositif AMI.

Mathieu Chamagne I Volumes, une installation interactive immersive I szenik
Inextinguible, un documentaire sur la création musicale en temps de crise ©CCAM 2021
Volumes – reportage France 3 Grand Est – Festival Wonderland – CCAM – février 2019

En Réalités #2

installation interactive immersive présentée 14 mars 2017 au Hublot à Nancy.

À travers un dispositif de virtualité réelle, En Réalités #2 est une expérience immersive qui propose d’explorer un espace virtuel peuplé d’objets sonores interactifs. Cette installation inédite aborde la question du corps dans l’espace numérique en expérimentant et jouant avec différentes représentations d’objets sonores, ces particules élémentaires de la musique électroacoustique. En Réalités #2 est une invitation à expérimenter de nouveaux modes d’interaction, à confronter des points de vue et d’écoute indépendants, à observer et toucher des sons, à essayer d’écouter avec les yeux et voir avec les oreilles…

production : Centre Culturel André Malraux - Scène Nationale Vandoeuvre-Lès-Nancy
coréalisation : action culturelle du CROUS Lorraine
soutien financier : Communauté Urbaine du Grand Nancy

En Réalités #1

Installation interactive immersive

présentée lors des Moments d’invention 2016, 29+30 septembre 2016 à la Grande Halle Technopôle Renaissance à Nancy.

à travers un dispositif de réalité virtuelle (à moins qu’il ne s’agisse de virtualité réaliste ? ou de réalisme artificiel ?…), « En réalités » est une expérience immersive qui propose d’explorer un espace virtuel interactif confrontant différentes représentations du monde matériel.

Cette installation aborde la question du corps dans l’espace numérique, expérimentant et jouant avec une mise en abyme du réel dans le virtuel.

Apertures (EN)

AN INTERACTIVE SOUND INSTALLATION

Apertures is an invisible, impalpable and interactive installation to discover and explore through gesture and listening.
Three suspended frames resembling three open windows offer three different viewpoints out onto a sonic landscape awaiting exploration.
In this space of collective musical play, the audience is invited to form a trio interpreting an open and interactive composition.

Apertures is a sensitive and reactive musical device, questioning the border between digital lutherie and interactive installations.
Gestures, even the tiniest, are captured and interpreted in order to modulate and knead the sonic material, thus revealing an electroacoustic piece for three players which unfolds fragment after fragment. The visitor is the interpreter, motions are the instruments, our senses of touch and sight step aside, hearing and the imagination take over.

An arena for play and interaction is materialized by three suspended frames set up to form a triangle. Three windows face each other, opening up onto an invisible landscape. They form three intangible vistas opening up onto a world ready to explore: Each frame is an entrance, an opening (an “Aperture”) beckoning us in to visit this immaterial universe. The frames define the limits of the space within which hands and fingers are captured, where gestures are analyzed and interpreted. Thus, we begin to interact with a landscape of virtual sonic objects.

Only the frames and hands of the instrumentists are made visible thanks to the effects created by lights reacting to the captured gestures and the sounds produced. This is a meander through electroacoustic territories where the visitor becomes a listener, a spectator and a performer.

FROM MOVEMENT TO LISTENING

Apertures offers the experience of a musical game where the instrument has disappeared – no interface, no visible object – creative actions are disconnected from all support, all physical and material contact. It is up to the visitor to discover and invent gestures which create the music.

And what if our senses of sight and touch were replaced by… listening?

Let us try to connect our gestures to our ears directly, by casting our hands into an invisible realm where the motion IS the instrument. The movements of the visitor not only trigger sound, these gestures also play a genuine instrument which creates its own music.

This deceptively simple device does not require a user manual: its learning curve is conquered in no time – every movement creates a sound. Yet the possibilities and variations are endless.

Initially inquisitive, then exploratory, our gestures naturally become more “instrumental”. Each hand movement, even infinitesimal, captured at our very fingertips, modulates and digs into the sound. The interaction and sonic materials available are extremely varied and strikingly contrasted; they invite each visitor to fashion unique modes of play.
It is not so much a question of learning to play an instrument, but more of inventing ones own musical gestures by letting sound and collective play lead the way.

Trio

Apertures is a device conceived to be played by six hands each reacting to the other.
It is a structure with three faces, three suspended windows, three instruments for three players, each the agent of just one composition, or quite simply three people, improvising together. [Each frame offers its sonic palette and its distinct modes of interaction which intentionally complement each other.]
The three members of a trio round each other off: they are essential, and one of a kind; each brings their own timbre and sonic material, their personality and energy to the elaboration of communal, living music.
The visitors / participants are therefore invited to an experience of collective listening and musical creation.
Through this device, a form of non-verbal communication is naturally established: we listen to each other, observe one another, each gesture brings new sounds, offers new ideas which in turn nourish this polyphonic conversation, naturally leading to the construction of what could be dubbed instantaneous collective composition.

POLYMORPHIC SCENES AND LANDSCAPES

Apertures is not a static creation; nor is it limited to just one incarnation: a whole palette of distinct scenes are featured, offering the possibility to discover and experience a multitude of different musical situations.
Each scene is a new sonic universe to be explored: concrete material to be handled which could include extracts from electroacoustic pieces, musical fragments borrowed from trios of musicians or imaginary landscapes and locations to be visited.

The scenes can file by in succession, dovetail, merge into one another or be called back upon request.

INTERACTIVE INSTALLATION / PEDAGOGICAL TOOLS / NEW LUTHERIE

3 axes to explore

Interactive installation :

Apertures is an intuitive interactive installation, which needs no user manual. Visitors must be able to claim the device as their own simply and quickly. The main idea is to invite them to play and improvise together.
For each scene / frame, possible types of play must be clearly displayed and easy enough to approach so that the visitor feels they have mastered the instrument in the shortest amount of time, and is inspired to ‘play’ it with no other interface besides the frames.

Pedagogical tools :

In the installation, an intermediary / accompanyist can, with the help of an added control interface (an iPad, for example) manually select a given type of play / musical universe. (= select a scene)

This mode allows for a more detailed exploration of certain specific aspects of the device.

Scenes will be specially composed to offer different types of play and musical principles adapted to a variety of audiences: younger visitors, rhythmical and melodic games, work on the voice and words, study of themes, etc.

The interface will allow visitors to “compose” very simply by selecting and assembling sonic materials and types of play on the 3 frames

With the device, it will also be possible for a trio (of students or musicians, for example) to compose for the device and:

– Imagine / reflect on a sonic and musical universe;
– manufacture sonic material (recording / recycling, editing, treatment, shaping and so on);
– choose types of interaction (understand and experiment the process of motion capture);
– place sound inside the performance zone / broadcasting – experimenting with the device.

New Lutherie :

Cet this instrument possesses several degrees of complexity which vary according to users and contexts.
When made available to the general public, the device should be simple and intuitive, but when it is put to the service of one (or several) musician(s), in a performance / live context, it will then be possible to fully utilize the possibilities offered by the capture system: extreme subtlety and precision of motion capture, high reactivity, scenographic (and possibly choerographic) aspects of the instrument.

Modular instrument: can instantly change configuration (gestures and sound) possibility of augmenting this device by adding extra interfaces, by using an existing instrumental device to complete it or by adding physical controls as well as a control interfaces (screen / touch sensitive surface / pedals, and so on) thus accessing additional parameters.

Conception, composition & development : Mathieu Chamagne
Construction : Sébastien Servais

Coproduction CCAM – Scène Nationale de Vandœuvre, Césaré – Centre national de création musicale de Reims, GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi / Participation : École Supérieure d’Art et de Design de Reims.

Apertures

Installation sonore et visuelle interactive

Une sculpture sonore à explorer
Apertures est une sculpture sonore interactive invisible et impalpable… à découvrir et explorer par le geste et l’écoute.
Trois cadres suspendus, comme trois fenêtres ouvertes, offrent autant de points de vue différents sur un même paysage sonore à visiter.
Dans cet espace de jeu musical collectif, le public est invité à constituer un trio interprétant une composition ouverte et interactive.
Apertures est un dispositif musical sensible et réactif, questionnant la frontière entre lutherie numérique et installation interactive.
Les gestes, jusqu’aux plus infimes, sont captés et interprétés pour moduler et pétrir la matière sonore, révélant fragment par fragment une pièce électroacoustique à trois voix. Le visiteur est l’interprète, le geste est l’instrument, les sens du toucher et de la vue laissent place à l’écoute et à l’imagination…

Le dispositif
Un espace de jeu et d’interaction est matérialisé par trois cadres suspendus disposés en triangle. Trois fenêtres se faisant face, ouvrant sur un même paysage invisible, trois tableaux intangibles à explorer…
Chaque cadre est une porte d’entrée, une ouverture (« aperture ») invitant à visiter cet univers immatériel. Les cadres définissent les limites d’un volume dans lequel les mains sont captées, les gestes sont analysés et interprétés, pour modeler et pétrir la matière sonore. Une déambulation dans une pièce électroacoustique dont le visiteur est à la fois auditeur, spectateur et interprète.

Du geste à l’écoute
Apertures propose une expérience de jeu (musical) dans laquelle l’instrument aurait disparu… Pas d’interface, pas d’instrument visible, le geste instrumental est déconnecté de tout support ou contact matériel et physique. C’est aux visiteurs de découvrir et inventer les gestes qui créent la musique.
…et si les sens du toucher et de la vue étaient remplacés par… l’ouïe ?
Essayons de relier directement le geste à l’oreille en plongeant les mains dans un univers invisible dans lequel le geste est l’instrument.
L’action du visiteur n’est pas simplement de déclencher des sons, mais bien de jouer d’un instrument pour créer sa propre musique.
Ce dispositif, en apparence très simple, ne nécessite pas de mode d’emploi. La « courbe d’apprentissage » est très rapide : chaque geste créé du son. Mais les possibilités et variations sont immenses. D’abord curieux, exploratoire, le geste devient naturellement instrumental. Chaque mouvement, même infime, capté jusqu’au bout des doigts, module et pétrit le son. Les modes d’interaction et les matériaux sonores sont extrêmement variés et contrastés, invitant chacun à façonner ses propres modes de jeu.
Il ne s’agit pas tant d’apprendre à jouer d’un instrument, mais plutôt d’inventer ses propres gestes musicaux en se laissant guider par l’écoute et le jeu collectif.

Invitation au jeu en trio / un instrument « social »
Apertures est un dispositif conçu pour être exploré et joué à plusieurs, en complémentarité les uns des autres. Une structure à trois faces, trois fenêtres suspendues, trois instruments pour trois interprètes jouant chacun une voix d’une même composition, ou simplement improvisant ensemble.
Les trois membres d’un trio se complètent, sont essentiels, et… uniques ; chacun apporte ses propres timbres et matériaux sonores, sa personnalité et son énergie à l’élaboration d’une musique vivante commune. Les visiteurs / participants sont ainsi conviés à partager ensemble un temps d’écoute et de création musicale collectif.
A travers ce dispositif, une forme de communication non verbale s’établit naturellement : on s’écoute, on s’observe, chaque geste apporte de nouveaux sons, propose de nouvelles idées qui viennent alimenter cette conversation polyphonique, participant naturellement à la construction d’une forme de composition instantanée collective.
L’interaction ne se fait pas uniquement avec le dispositif, mais aussi entre les participants eux mêmes.

Une sculture polymorphes
Apertures n’est pas un dispositif statique ; cette sculpture sonore donnée à explorer n’est ni unique ni figée : toute une palette de scènes distinctes est proposée, offrant la possibilité de découvrir et de jouer d’autant de situations musicales différentes.
Chaque scène est un nouvel univers sonore à explorer : matières concrètes à manipuler, extraits de pièces électroacoustiques, fragments musicaux empruntés à des trios de musiciens, paysages ou lieux imaginaires à visiter, …

Musiciens invités
Pour cette nouvelle version d’Apertures présentée à Musique Action 2015, j’ai invité 3 musiciens (Michel Doneda – saxophone soprano, Isabelle Duthoit – voix et clarinette, et Lê Quan Ninh – percussions) à venir nourrir le dispositif de leurs sons et de leurs sensibilités. Il ne s’agit pas simplement de leur emprunter leurs matériaux sonores, mais bien d’un travail collaboratif : nous avons ensemble analysé leurs modes de jeux, disséqué leurs instruments, parlé de leurs approches de l’improvisation, et conçu conjointement la manière de retranscrire leur musique dans le dispositif pour la donner à jouer au public.
Un grand merci à tous les trois pour cette très enrichissante participation !

Conception, composition et programmation : Mathieu Chamagne
Construction des cadres / haut-parleurs : Sébastien Servais

Production déléguée : Césaré – Centre national de création musicale de Reims / Coproduction CCAM – Scène Nationale de Vandœuvre, GMEA – Centre National de Création Musicale d’Albi / Participation : École Supérieure d’Art et de Design de Reims.

Apertures @Césaré 2014 (maquette)

INSTALLATION SONORE ET VISUELLE INTERACTIVE

UNE SCULPTURE SONORE À EXPLORER

Apertures est une sculpture sonore interactive invisible et impalpable… à découvrir et explorer par le geste et l’écoute.
Trois cadres suspendus, comme trois fenêtres ouvertes, offrent autant de points de vue différents sur un même paysage sonore à visiter.
Dans cet espace de jeu musical collectif, le public est invité à constituer un trio interprétant une composition ouverte et interactive.
Apertures est un dispositif musical sensible et réactif, questionnant la frontière entre lutherie numérique et installation interactive.
Les gestes, jusqu’aux plus infimes, sont captés et interprétés pour moduler et pétrir la matière sonore, révélant fragment par fragment une pièce électroacoustique à trois voix. Le visiteur est l’interprète, le geste est l’instrument, les sens du toucher et de la vue laissent place à l’écoute et à l’imagination…

Maquette réalisée en février 2014 présentée publiquement dans le cadre du « Salon de curiosités » à Césaré, Centre national de création musicale à Reims, en février 2014.
(avec la participation des élèves de l’ESAD de Reims : construction des cadres)

> Le dispositif
Un espace de jeu et d’interaction est matérialisé par trois cadres suspendus disposés en triangle. Trois fenêtres se faisant face, ouvrant sur un même paysage invisible, trois tableaux intangibles à explorer…
Chaque cadre est une porte d’entrée, une ouverture («Aperture») invitant à visiter cet univers immatériel. Les cadres définissent les limites d’un volume dans lequel les mains et les doigts sont captés, les gestes sont analysés et interprétés, pour entrer en interaction avec un paysage d’objets sonores virtuels.
Seuls les cadres et les mains des instrumentistes sont rendus visibles par des jeux de lumières réagissant aux gestes captés et aux sons produits.
Une déambulation dans une pièce électroacoustique dont le visiteur est à la fois auditeur, spectateur et interprète.

> Du geste à l’écoute
Apertures propose une expérience de jeu musical dans laquelle l’instrument aurait disparu… Pas d’interface, pas d’instrument visible, le geste instrumental est déconnecté de tout support ou contact matériel et physique. C’est aux visiteurs de découvrir et inventer les gestes qui créent la musique. …et si les sens du toucher et de la vue étaient remplacés par… l’ouïe ? Essayons de relier directement le geste à l’oreille en plongeant les mains dans un univers invisible dans lequel le geste est l’instrument. L’action du visiteur n’est pas simplement de déclencher des sons, mais bien de jouer d’un instrument pour créer sa propre musique. Ce dispositif, en apparence très simple, ne nécessite pas de mode d’emploi. La « courbe d’apprentissage » est très rapide : chaque geste créé du son. Mais les possibilités et variations sont immenses. D’abord curieux, exploratoire, le geste devient naturellement instrumental. Chaque mouvement, même infime, capté jusqu’au bout des doigts, module et pétrit le son. Les modes d’interaction et les matériaux sonores sont extrêmement variés et contrastés, invitant chacun à façonner ses propres modes de jeu. Il ne s’agit pas tant d’apprendre à jouer d’un instrument, mais plutôt d’inventer ses propres gestes musicaux en se laissant guider par l’écoute et le jeu collectif.

 

KEM

 KEM* ou l’alchimie des sons

À l’occasion de la Fête de la Science, le GMEA présente une installation ludique et scénarisée, allégorie des processus chimiques : réaction/ transformation/ interaction modifient l’identité des particules ou molécules de matière.

Ici, les constituants de la matière sont des sons. Captés par une caméra infrarouge, les mouvements du public donnent l’énergie aux fluctuations sonores dont les comportements sont visualisés en image, c’est la réaction.
Les molécules sonores traversent alors des « nuages d’effets » qui transforment le timbre, la couleur, l’espace des sons : c’est la transformation.
Les girations cahotiques des « cellules de sons » impulsées par les modèles physiques provoquent des télescopages entre les molécules sonores qui bouleversent alors le paysage sonore entendu : c’est l’interaction.

conception & réalisation : Mathieu Chamagne
avec la participation de Théo de la Hogue, Julien Rabin, Thierry Besche et Benjamin Maumus.

Médiation : David Lataillade

Avec le soutien de Science Animation, VOA – Verrerie d’Albi et Le Pontié.

* Pour certain étymologistes, « Chimie » proviendrait de l’arabe al Kemi (littéralement « La Kemia », la chimie), venant du grec Khemeia (qui signifie magie noire), mot lui-même emprunté à l’Egyptien ancien « Kem », qui désigne la couleur noire.

Entrez sous la tente KEM, jouez avec les modèles physiques, plongez au cœur du magma, impulsez les molécules de son, fabriquez la matière et improvisez votre musique !

 

Cartographies sonores – GMEM

’Cartographies sonores’’ 

 

Journées européennes du patrimoine 2011 au GMEM – centre National de Création Musicale à Marseille, 17 & 18 septembre 2011

Dispositif interactif exploratoire
Avec MATHIEU CHAMAGNE, CHARLES BASCOU, HERVÉ BIROLINI, compositeurs et AURORE GRUEL, chorégraphe et danseuse.

Les mouvements des spectateurs sont captés et rentrent en interaction avec un espace cartographique virtuel projeté au sol.
Des objets visuels et sonores sont mis en activité par notre mobilité nous faisant ainsi entrer dans un espace de jeu corporel.
Le geste devient générateur de son et de sa projection dans l’espace… comme une mise en abîme entre le lieu et le corps, un voyage du son.

Ces explorations seront ponctuées/accompagnées par les concerts performances de Charles Bascou, Hervé Birolini, Mathieu Chamagne (électronique – objets – interfaces multitactiles) et Aurore Gruel (Danse).

Ils viendront augmenter et perturber ces espaces sonores avec leurs dispositifs électroniques, rentrant en résonance et amortissement avec cette déambulation.

 

Dans une première étape de travail réalisée à Césaré – Centre national de Création musicale de reims, Hervé Birolini, mathieu Chamagne et la danseuse aurore Gruel ont expérimenté le mou- vement comme donnée commune à la musique et à la danse.

 

Pour l’auditeur/spectateur, les projections vidéo des patchs (instruments informatique temps réel) donnent un sens visuel et musical à l’interprétation, la danseuse agissant comme une tête de lecture qui parcourt l’espace en trois dimensions. Les musiciens eux, influent ou prennent le contrôle de certains paramètres donnant une autre direction à la composition globale.

 

a l’image d’un instrument de musique classique qui nécessite du geste pour produire du son, Hervé, mathieu et Charles doivent imaginer le corps d’aurore Gruel habillé de capteurs invisibles pour faire musique, chacun de ses frémissements…


Fenêtre augmentée

Observatoire sensible  – installation interactive et curatoriat – Thierry Fournier

(Développement informatique fenêtre interactive : Mathieu Chamagne)

Fenêtre augmentée est présenté en avant-première dans le cadre du festival Futur en Seine, du 17 au 26 juin 2011. Il sera exposé au Centre Pompidou, en haut des escalators, au sixième étage, la Fenêtre pointant vers le quartier des Halles.

Fenêtre augmentée est un « observatoire sensible » : une exposition qui prend un paysage à la fois pour sujet et pour support. Quinze artistes et auteurs ont été invités à proposer une œuvre ou une intervention sur le paysage du quartier des Halles à Paris. Leurs contributions sont géolocalisées et consultées sur une fenêtre tactile orientée sur ce paysage, dont elle retransmet la vidéo en direct.

Artistes et auteurs : Céline Flécheux (philosophe), David Beytelmann (historien politique et philosophe), Pierre Carniaux (réalisateur), Benjamin Laurent Aman, Ivan Argote, Marie-Julie Bourgeois, Juliette Fontaine, Thierry Fournier, Marie Husson, Tomek Jarolim, Felicia Atkinson, Jean-François Robardet, Marcos Serrano, Antoine Schmitt (artistes plasticiens), Christelle Bakhache et Clément Feger (étudiants-chercheurs Sciences Po Medialab).  Commissariat d’exposition : Thierry Fournier avec Grégory Diguet et Jean-François Robardet.
Développement informatique fenêtre interactive : Mathieu Chamagne

Les 140 œuvres et contributions créées ont toutes pour point de départ le paysage lui-même ou les modalités de son observation : immersion, mise à distance, surveillance, etc. Les auteurs les ont postées en se déplaçant dans le quartier (avec une application Iphone créée pour le projet) ou par internet (via un site dédié). Géolocalisées, elles se superposent alors au paysage vu à travers la fenêtre :

Cette « fenêtre » est un écran tactile muni sur sa partie arrière d’une caméra qui filme le paysage en direct. En zoomant et en se déplaçant par le toucher dans la vidéo du paysage, le spectateur découvre progressivement les contributions des auteurs. Le choix d’un cadrage fixe et vertical, ainsi que le minimalisme de l’interface favorisent une découverte dans la profondeur, à travers une expérience sensible.

Fenêtre augmentée propose ainsi une représentation collective et prospective d’un paysage : des approches habituellement dissociées (art contemporain, sciences humaines, géographie) y sont déployées dans une perspective commune. La « réalité augmentée » n’est pas utilisée ici dans un sens informatif ou immersif, mais comme espace d’exposition et de coexistence de différents points de vue.

Une deuxième édition permanente est programmée en Région Languedoc-Roussillon, pour 2012.

Artistes et auteurs : œuvres et interventions

– Benjamin Laurent Aman : Football Season is Over, 2011
– Ivan Argote : Sans titre, 2010 (réédition) / Jobs, 2011
– Felicia Atkinson : Ardents Abris, 2011
– Christelle Bakhache et Clément Feger : Flux, prix et surveillance, 2011
– David Beytelmann : Interview, 2011
– Marie-Julie Bourgeois : Points chauds, 2011
– Pierre Carniaux : Vous êtes ici, 2011
– Céline Flécheux : Fenêtre et horizon (interview péripatéticienne), 2011
– Juliette Fontaine : Les Invisibles / J’ai rêvé la nuit verte / Nuages flottants, 2011
– Thierry Fournier : Panopticons / Fictionnalismes, 2011
– Marie Husson, Vertigo, 2011
– Tomek Jarolim, Monochromes, 2011
– Jean-François Robardet : The Belly Dancer, 2011
– Marcos Serrano, Direction home, 2011
– Antoine Schmitt, No-control Tower, 2011

Les biographies et sites des artistes sont accessibles sur le site du projet : www.fenetre-augmentee.net

Projet co-produit par la Région Ile de France & Cap Digital (lauréat appel à projets « Futur en Seine ») et par la Région Languedoc – Roussillon (lauréat appel à projet « Culture et TIC », qui donnera lieu à la création en 2012 d’une édition permanente de Fenêtre augmentée dans un site rural de montagne). Avec le concours du Medialab Sciences Po. Prototype co-développé dans le cadre de EnsadLab – Programme Drii – axe Surfaces Sensibles, École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris.

En lien avec : HotspotA+L’Ombre d’un douteConférences du dehors, la revue Pandore Pandore – Voir également la page Crédits.